Le nombre de femmes victimes de violences a doublé après la Révolution
Monday, 20 July 2020
Le nombre de femmes victimes de violences a doublé après la révolution de janvier 2011, s’alarment plusieurs rapports cités lors de la conférence sur “La violence à l’égard des femmes: approches et solutions”, organisée mercredi à Tunis par l’association “Tunisiennes” à l’occasion de la Journée internationale de la femme.
Des chercheurs et des spécialistes en psychologie et en droit ainsi que des experts médiatiques et des militants de la société civile ont participé à cette conférence consacrée au projet de loi organique contre la violence faite aux femmes et à une relecture législative et religieuse de ce phénomène, dans toutes ses dimensions.
“Les chiffres ont connu une hausse effroyable après la Révolution, passant de 27% à 50% des femmes victimes de violences dans le pays, toutes catégories et régions confondes, et aussi bien dans l’espace public que privé”, ont dénoncé les intervenants.
Ils ont mis l’accent sur l’impératif de placer la question de la violence à l’égard des femmes parmi les priorités nationales, appelant les décideurs à lui accorder l’importance requise devant sa propagation inquiétante dans toutes les régions.
“La violence à l’égard des femmes prend des formes diverses. Cela va du mariage forcé au meurtre, la maltraitance physique, le viol, la traite, le harcèlement sexuel, la violence économique et la prostitution forcée”, ont-ils relevé.
Ils ont pointé du doigt une “incapacité des politiques générales actuelles à stopper ce phénomène en dépit du caractère répressif de certaines lois”, rappelant que l’enquête réalisée par l’Office de la famille et de la population auprès de 3873 femmes a montré que 47.6% des femmes âgées entre 18 et 64 ans ont été victime d’au moins une forme de violence physique, psychologique, sexuelle ou économique.
Ils ont également reconnu que “la vision réductrice de la femme dans son espace familial et dans la société se poursuit, dans une société masculine et machiste régie par une mentalité discriminatoire, elle-même dictée par un lourd héritage culturel”.
Les participants ont dans ce sens appelé à agir sur l’information, la sensibilisation, l’éducation et le changement des lois pour ancrer véritablement les principes de citoyenneté et d’égalité.
La présidente de l’association “Tunisiennes” Hend Bouziri a mis l’accent sur l’importance de préserver les acquis de la femme tunisienne et d’accélérer la promulgation du projet de loi contre les violences faites aux femmes en veillant, avant cela, à combler les lacunes qu’il comporte.
Elle a en outre souligné la nécessité d’élaborer une stratégie nationale de lutte contre la violence faite aux femmes, visant à changer les mentalités et les comportements et à répandre la culture de la non-violence et du respect des droits, tout en offrant aux femmes victimes de violences les services d’aide et de prise en charge adéquats.
TAP
TUNISIE 08/03/2017
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Tunisie : Appel à la mise en place de stratégies efficaces pour renforcer le rôle de la femme dans les conseils locaux
Monday, 20 July 2020
Oct 20, 2018Par : directinfo avec TAP
La présidente de l’association ” Tounissiet ” Monia Mzid a appelé samedi toutes les composantes de la société civile, les organisations internationales et les décideurs en Tunisie à mettre en place des stratégies efficaces pour renforcer le rôle de la femme dans les conseils locaux.
Lors d’une conférence organisée à Tunis sur la femme rurale et la gouvernance locale à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme rurale, Monia Mzid a souligné que ces stratégies doivent être élaborées dans le cadre d’une approche participative en impliquant notamment la femme rurale et en l’encourageant à occuper des postes de responsabilité au parlement et dans les conseils municipaux et locaux.
Elle a, en outre, mis l’accent sur l’importance de renforcer les acquis inscrits dans le code des collectivités locales et améliorer les lacunes pour faciliter l’accès de la femme au pouvoir local.
L’intervenante a également souligné la nécessité de mettre en application les lois, les politiques et les conventions ratifiées relatives notamment à la rémunération équitable essentiellement dans le secteur agricole, la garantie de la sécurité et la protection sociale et sanitaire ainsi que l’amélioration des conditions de transport outre le renforcement de l’autonomisation des femmes qui lui permet d’accéder aux postes de décision.
Pour sa part, l’expert en développement et gouvernance locale Ahmed Guidara a souligné que le système actuel de gouvernance locale tient compte des besoins de la femme en milieu rural puisque le terme de ” femme rurale ” est cité clairement dans l’article 109 du code des collectivités locales.
Il a, toutefois, signalé que ce même texte a omis quelques aspects liés à cette catégorie sociale comme la garantie de sa participation aux programmes de développement local et de l’aménagement territorial outre quelques aspects sociaux.
Selon l’expert, il convient aujourd’hui d’inscrire toutes les garanties pour la femme rurale dans les textes d’application en se basant sur les lacunes notamment celles liées à ses conditions de vie, ses besoins et la garantie de son accès aux ressources pour qu’elle puisse accéder aux postes de décision et participer à la vie publique.
A noter que l’association ” Tounissiet ” œuvre à mettre en place des plans, des programmes et des initiatives visant à renforcer le rôle de la femme et à améliorer ses compétences à tous les niveaux en vue de faciliter son accès au pouvoir local.
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TADAEEM Grants Promote Inclusive Local Government Decision-Making
Monday, 20 July 2020
Two local Civil Society Organizations (CSOs) were awarded grants to promote the inclusion of marginalized groups in the decision-making process in four municipalities. The CSO Tounissiet will implement a 12-month project to support women’s political participation at local levels. Tounissiyet will mobilize communities in the municipalities of Gabes, Mareth, and Ghannouche to advocate for the improvement of service delivery for women and to participate in decisions that affect their lives.
“Tounissiet has always been an advocate for women’s inclusion in political processes at the national and local levels. Through the support of TADAEEM, we will be able to extend our activities to Gabes and enhance women’s participation in local affairs and understanding of local governance.” Hend Bouziri, Vice President of Tounissiet
In the Municipality of Mareth, the CSO Association Culture Alternative will improve the quality and accessibility of services for people with disabilities while increasing their participation in local governance processes. The USAID-funded TADAEEM project integrates women and people with disabilities in governance processes so they can better contribute to local development and actively participate in community organizations and local governance structures. TADAEEM’s grants aim to catalyze civil society’s role in improving municipal service delivery and enable community partnerships with local authorities to advance tangible performance improvements.
TADAEEM will continue to support local CSOs through the Grants Program to enhance citizen participation in local governance processes and provide a platform to build support for increased decentralization.
By U.S. Embassy Tunis | 12 February, 2019 |
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L’association “Tunisiennes” dénonce l’augmentation des accidents de la route dus au transport anarchique
Monday, 20 July 2020
Oct 17, 2017 Par : directinfo avec TAP
La présidente de l’association “Tunisiennes” Hend Bouziri a dénoncé mardi, lors d’une conférence organisée à Tunis à l’occasion de la journée mondiale de la femme rurale, l’augmentation des accidents de la route dus au transport anarchique en milieu rural dont le dernier en date celui survenu lundi à Kairouan et ayant causé la blessure de 34 ouvrières.
Hend Bouziri a appelé le gouvernement à prendre les mesures nécessaires d’urgence pour mettre à la disposition des ouvrières en milieu rural des moyens de transport confortables et sûrs faisant remarquer que les femmes rurales représentent plus de 35% du total de la population féminine en Tunisie.
“Il convient de mettre en place une stratégie claire pour mettre fin au phénomène de transport anarchique des ouvrières du secteur agricole en milieu rural qui travaillent dans des conditions difficiles pour subvenir aux besoins de leurs familles mettant leurs vies en péril”, a-t-elle souligné.
A cette occasion, l’intervenante a appelé à la signature d’un protocole d’accord sur le transport des ouvrières dans le secteur agricole stipulant l’élaboration d’un cahier des charges régissant le transport des ouvrières en milieu rural.
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Tounissiet lutte contre la discrimination à l’égard des femmes
Monday, 20 July 2020
Les femmes qui fréquentent les moyens de transport en commun sont confrontées à plusieurs problèmes dont, notamment, la violence et le harcèlement, selon les résultats d’un projet sur la promotion de villes sûres offrant des services publics répondant au genre social, a fait savoir, vendredi, Hend Bouziri, présidente de l’association “Tounissiet”.
Ce projet entamé en mars 2016 et financé par l’organisation britannique ” action aid “, a permis de relever les problèmes de transport rencontrées par les femmes des villes du Bardo (gouvernorat de Tunis), Beni Khiar (gouvernorat de Nabeul) et El Mourouj (gouvernorat de Ben Arous), a-t-elle ajouté lors d’une conférence organisée, vendredi, pour présenter les résultats de ce projet.
Ce projet, a-t-elle expliqué, vise à lutter contre la discrimination à l’égard des femmes et à leur permettre d’accéder aux services publics d’une manière équitable.
Selon la présidente de l’association Tounissiet, ce projet s’inscrit dans le cadre d’un projet régional mené en Tunisie, en Egypte et en Jordanie et basé sur une méthodologie participative afin d’évaluer la qualité des services fournis.
Citant l’exemple de la délégation de Beni Khiar, Bouziri a fait savoir que le projet a permis de relever plusieurs problèmes, dont les difficultés rencontrées par les filles scolarisées lors de leurs déplacements.
De son côté, Faten Essabii, chercheure en droit et experte dans le domaine de la lutte contre la violence faite aux femmes, fondée sur le genre social, a estimé que la femme ne bénéficie pas pleinement de ses droits civils puisqu’elle est la cible de violence verbale et physique et se trouve souvent privée des ses droits socioéconomiques, notamment le droit à l’éducation.
redaction.par site baya
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Tunisie – Justice transitionnelle : Appel à l’indemnisation des femmes victimes de violations
Monday, 20 July 2020
La directrice du programme de l’égalité des genres au centre international pour la justice transitionnelle (ICTJ) Kelli Muddell, a appelé vendredi le gouvernement tunisien à organiser un dialogue national avec les femmes victimes de violations sous l’ancien régime dictateur pour établir un calendrier d’indemnisation selon l’urgence des cas et ce, en partenariat avec les différentes composantes de la société civile.
Lors d’une conférence débat organisée à Tunis par l’association ” Tounissiet ” sur la justice transitionnelle et les droits des femmes : lecture du rapport final de l’instance vérité et dignité, l’intervenante a précisé que l’élaboration d’un calendrier vise la priorisation des cas urgents qui méritent des indemnisations rapides de la part du fonds de la dignité étant donné que la conjoncture actuelle du pays ne permet pas d’indemniser toutes les femmes victimes de violations en même temps.
Kelli Muddell a souligné la nécessité de maintenir la liste des victimes ouvertes puisqu’elle peut inclure d’autres personnes après la vérification de leurs dossiers.
De son côté, la vice-présidente de l’association ” Tounissiet ” Hend Bouziri, a présenté une série de recommandations pour l’intégration du genre social dans le processus de la justice transitionnelle comme l’amendement de l’article 3 de la loi sur l’élimination de la violence contre la femme en définissant la violence politique pour inclure la violence institutionnelle des structures de l’Etat et la violence juridique exercée à travers la législation et les politiques.
Dans ce cadre, Bouziri a mis l’accent sur l’importance d’intégrer l’approche du genre social dans tous les départements ministériels pour lutter contre toute forme de violence contre la femme et garantir aux victimes de violations la prise en charge nécessaire.
Redaction avril 21, 2019
Source : directinfo.webmanagercenter.com
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Mrs. Hend Bouziri at the Subcommittee on International Human Rights
Monday, 20 July 2020
On April 30th, 2019
Hend Bouziri
Allow me to introduce myself. My name is Hend Bouziri, and I am an academic. I represent the Association Tounissiet.
The association was created after the revolution to promote women’s rights. Laws that support women are very important, but they are not enough. Mechanisms are necessary to implement those laws so that all women and girls are guaranteed access to the rights they afford. Although Tunisia has some of the most progressive laws on women’s rights, a large segment of the female population does not have access to them.
In my presentation, I will cover five issues: transitional justice and gender, socio-economic rights, political violence, challenges around enforcing laws to eradicate violence against women, and the rights of migrant women.
I’ll begin with transitional justice and gender. In our work on transitional justice and gender, we noted that very serious violations against women were committed during the period of the dictatorship, prior to the revolution. Those violations are specific to the Tunisian landscape in three ways. First, the women and girls who are victims are activists or the relatives of activists. Secondary victims suffer violations that are equally as serious as those suffered by direct victims, or even more serious. In fact, these women are used to punish their family members. The violations are specific in a number of ways, and a great deal of effort has been made to identify them. Victims suffer sexual, economic, social, psychological and other violations. Another notable fact is that the violations occur over long periods of time. That is especially true of violations involving labour and mobility rights, forced divorce and, of course, sexual abuse. The third distinct feature is that the state is behind the violations, through government institutions as well as laws and specific orders.
The country’s truth and dignity commission, established by law further to the transitional justice process, recently submitted its final report, which did not include violations against women, essentially sexual abuse. They are addressed only in the recommendations. The report sheds light on the facts and circumstances related to other violations, but not those of a sexual nature. Furthermore, the report does not indicate that the state must see to the rehabilitation of victims through existing mechanisms in the ministries for women’s affairs and health, which are responsible for women victims of violence.
Another challenge when it comes to women victims is access to specialized courts. Since the bulk of violations were committed outside the legal framework and given the difficulty of obtaining evidence to establish the facts, violations against women are likely to resume. A record has not been preserved, the truth has not been laid bare, and the state has not recognized the facts. It is therefore necessary to guide people through the transitional justice and gender process, after providing them with help. Consequently, we are calling on the Tunisian government to make a strong and formal commitment to develop a plan and programs in response to the final report of the truth and dignity commission, specifically its institutional reform recommendations to safeguard against human rights violations including violations of women’s rights. We want to draw particular attention to the importance of specialized criminal courts as a way to truly guarantee that transitional justice is carried out, that the truth is ultimately brought to light and that impunity for violations is addressed.
The second issue I’d like to address is socio-economic rights. Inequities are evident in the rights of women and girls in different areas, be they urban, near-urban or rural. Those inequities relate primarily to mobility and access to transportation and health services.
Two days ago, 12 female farm workers lost their lives because they weren’t transported safely to the fields where they were supposed to work. The working conditions of female workers, their transportation to farms and their welfare on farms constitute a societal problem affecting nearly 30% of Tunisian women.
Access to health is another problem for these women and girls, so much so that Tunisia has a very high rate of death in childbirth. Gender-responsive policies and public services are necessary at the local level given the emergence of decentralized governance.
My third point pertains to women’s involvement in the transition to democracy, specifically the political violence inflicted upon women who run for political office. This is all the more evident given that the political climate is already very aggressive, affecting women politicians especially. They tend not to participate in debates covered by the media. That violence is something our association has observed in working with elected women officials from various political parties, whose approaches and internal rules fail to take gender into account. Women are excluded from decision-making positions in their parties and are therefore ill-prepared for positions in Parliament and the government. That is why it is so important to build parity into the executive management and decision-making positions of not just political parties, but also unions.
My fourth point concerns enforcement of the 2017 organic law on the elimination of violence against women. Despite being revolutionary, the law is hardly being enforced owing to the lack of support mechanisms for women victims of violence, not to mention the lack of effective policies that would allow the state to eradicate all forms of violence against women, as the law stipulates. These mechanisms must adhere to safety and accessibility standards.
My fifth and final point has to do with migrant women. According to the International Organization for Migration, Tunisia is currently home to 75,000 migrants. The number of women and girl migrants has increased in recent years, and may account for nearly half of all irregular migrants, asylum seekers and refugees. This vulnerable population faces unique problems related to knowledge of their rights under national law, as well as access to and the justiciability of those rights.
What’s more, their irregular situation makes them vulnerable, putting them at risk of marginalization and thus emotional, sexual and economic violence, human trafficking, specifically for financial gain, and prostitution. Their wide-ranging needs are not always taken into account by the government. The 2017 organic law on the elimination of violence against women does not include special consideration for migrants; nor does the national strategy to combat violence against women. Although the future organic law on the elimination of racial discrimination deals with discrimination based on race and ethnicity, it has yet to take effect. The 2016 organic law on human trafficking is beginning to take effect with the introduction of a national authority to prevent human trafficking. Nevertheless, the law does not address violence against women asylum seekers or refugees, dealing solely with victims of human trafficking.
That concludes my presentation.
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